Je ne raconterai pas l'histoire, elle vous appartient. Surtout sur cette série que je réserve à l'expo "Follow the story" J'aimerai plutôt parler d'un truc qu'aucun artiste n'avoue jamais. Partager le moment ou tout échappe à toute logique
C'est Peu être là que l'on pense à Bernard Palissy. Que l'on nous présentait à l'école comme un savant fou brûlant jusqu'à ces meubles au non de l'alchimie de la création. Ce peintre autodidacte de la renaissance passera 20 années de sa vie à découvrir le secret des émaux.
Tout est bon pour nourrir l'oeuvre, tout semble justifier la fondation ?
Faire puis recommencer casser et détruire en gardant des traces et refaire jusqu'au moment ou cela semble marcher. Il n'y a pas d'angoisses existentielles dans mon travail, je connais clairement la direction, je sais où je vais, mais je suis incapable de savoir quelle route je vais emprunter. Parcours escarpé qui échappe à toute logique. Dans ces moments là, je rejoins Picasso lorsqu'il disait " le talent c'est 99% de travail et 1 % de chance".
Et voilà l'affaire : détruire reconstruire chercher les moments où l'harmonie des formes est en concordance avec le sens ... Arriver à un résultat qui me dépasse et en fin de compte croire... Croire que l'humain est capable d'être débordé. Non par sa vie d'homme mais de sa petitesse de vue. Nous sommes capable de bien plus grand que nous croyons, et ce jeux de la création n'est pas qu'un dépassement permanent. C'est une extraordinaire liberté.
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