il y a toujours des histoires : de rencontres ratées, de rendez-vous manqués. Des non-dits en regards et la ville qui avale tout ça pour en faire des affiches de ciné. Et puis il a ces gens dans les musées, de ceux qui prennent la pose devant des oeuvres. Lesquelles dépassent souvent ceux qui les ont faites.Et les autres. Et l'on se regarde en se demandant ce qu'on est face à tout ça. Ceux qui les font, ceux qui les regarde. Finalement parfois on ne se souvient plus de ce que l'on a mangé la veille, ni quelle était la couleur de ses chaussettes mais on garde en mémoire des silhouettes des impressions, des instants comme des frissons. Une oeuvre d'art comme l'archer du violoncelle qui te fait vibrer une note en toi. La lumière qui dessine un regard. Et tu t'imagine toujours que cette jolie fille, là bas, est admirative devant une peinture. Tu essaies de deviner ses pensées alors qu'elle a seulement mal aux pieds et qu'elle se dit que c'est la dernière fois qu'elle visite un musée avec des talons. Voilà ce qui est essentiel dans l'art : de bonnes chaussures.
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