Où je continue de me demander pourquoi certains moments ne ressemblent pas à d'autres. Ce qui fait que dans une journée fort ordinaire, un instant à un goût particulier.
j'ai déjà parlé des objets catastrophes qui peuplent nos maisons, cette fois ce sont des instants qui s'imposent dans le stockage des souvenirs.
Dans toute une journée particulièrement chargée, remplie à la fois de faits habituels et répétitifs, d'interactions relationnelles : que se passe t-il pour que ce ne soit que ce moment là, parfaitement banal qui occupe la mémoire? Par exemple l'autre le jour : au lieu de prendre le métro j'ai décidé de marcher dans Paris.
Cette décision impromptue, qui brise la chaîne naturelle du déroulement de la journée, concoure à la fabrication de cet instant. Ainsi prendre une diagonale suffit cette fois ci à me plonger dans un étrange sensation. La nuit commençait à tomber, j'avais encore en têtes les effluves de l'agréable conversation amicale dans un bar de la place de la nation, je marchais pour rentrer passer une soirée calme. Et de toute cette journée, c'est ce moment qui se figeait. Les lumières de ma ville retrouvée aprés de nombreuses semaines de voyages. J'ai dû sourire, une fille que je croise me renvoie la pareille au passage piéton. C'est ce moment ridicule que mon esprit saturé d'informations et bombardé de messages à longueur de journée, va concerver... C'est cette seconde là que ma mémoire décide de capturer. Cet instant à un goût particulier que je ne saurais, ni qualifier ni expliquer. Consulter un neurologue ? peu être? Mais ces symptômes ne sont que les signes avant coureur d'une pathologie hédoniste que j'aimerai contagieuse.
Les commentaires récents