
Avant de partir : procurez vous le livre de l'intranquilité de Bernardo Soares (Fernando Pessoa) et de bonnes chaussures.
Le chauffeur de taxi parle "un petit peu" le Français. Il est toujours de bon ton au Portugal de demander aux gens que l'on rencontre quelle est leur région d'origine. Et voilà que le lisboète, peu loquace au premier abord devient intarissable sur les charmes de la capitale et des vins du Douro. Et tandis qu'il me dépose Avenida il continue de raconter. Il y a déjà dans la douceur de l'air de l'indéfinissable.
Poser ses affaires à l'hôtel et marcher, prendre un tramway au hasard. Voilà à peine une heure que j'ai posé le pied sur les trottoirs en mosaïques que déjà je suis atteints du syndrome de Pessoa. : " Un être doté de nerfs moderne, d'une intelligence sans œillères, d'une sensibilité en éveil, a le devoir cérébral de changer d'opinion et de certitude plusieurs fois par jour." disait-il. L'écrivain, le grand poète changeait non seulement d'idée mais aussi de patronyme. Ainsi chacun de ces hétéronimes abordait des idéologies différentes. A l'image de la ville, tout ici est protéîforme. C'est peut-être ce qui fait que cette citée romantique vous laisse une impression inoubliable. Je descends du tram au Chiado. Je traîne dans une grande librairie avant de me poser en terrasse du café "la Brasileira". Le grand auteur est là, lui aussi. Juste à côté de moi. Rien de surprenant...
- Être poète n'est pas une ambition que j'ai, c'est ma manière à moi d'être seul ; me murmure Pessoa
- Mais dites moi ? Señor Fernando, ou plutot Señor Alvaro de Campos, c'est je crois le nom que vous choisissez pour les grandes ôdes. Dites moi, si je n'avais que quelques jours, au mieux quelques heures à passer à Lisbonne, que me recommanderiez vous de faire ou de voir ?
L'homme au chapeau, retira ses petites lunettes rondes. Sortant un mouchoir de sa poche, il les essuya en plissant légèrement des yeux. Gardant volontairement le silence pour donner toute sa portée à ses propos. Il y a de la malice dans cet instant. Serait-ce là cette fameuse "intranquilité" de Lisbonne ?
- Voyez-vous mon jeune ami, il y a dans votre question toute la saveur et toute l'ingénuité du profane. Depuis mon retour d'Afrique du sud en 1905 je n'ai jamais quitté Lisbonne. Entre la ville basse (Baixia) où je travaille et le Campo de Ourique où j'habite il y a environ trois kilomètres où je n'ai cessé de déambuler.
Marchez du Castel San George de la place du Figuier, puis au port d'Alcantara et vous comprendrez le sens et la poésie de cette ville. J'aime la place du Commerce qui s'ouvre sur la Tage et j'y ai ma table au café Martinho da Arcada. Et faites moi plaisir, perdez vous dans les ruelles du Barrio Alto la nuit, boire les mots et le fado.
Si vous aviez lu mes livres vous sauriez que dans mon journal intime, le livre de l'intranquilité : Je charge Bernardo Soares de commettre un véritable guide géopolitique de la ville.
- Mais Señor Fernando vous êtes ivre ?
- Soarès est alcoolique j'en conviens, cet employé de bureau cache ce cruel destin de son travail ennuyeux, moi par contre j'entretiens en secret une cirrose littéraire qui me fera trépasser à la postérité.
Voilà à peut prés tout ce que vous pourrez tirer du maître. Le reste n'est que littérature.
Sachez apprécier et consommer sans modération...
* La nuit de Pessoa du 12 au 13 juin marque une grande fête des amoureux... La nuit de San Antonio.
Avant de partir : procurez vous le livre de l'intranquilité de Bernardo Soares (Fernando Pessoa) et de bonnes chaussures.
Avenida et restauradores sont les " champs Elysés de Lisboa et le quartier le plus central pour visiter. c'est aussi le quartier des grands hôtels Avenida.
Se déplacer, en tram en métro en taxi (pas cher du tout normalement) et en usant la gomme de vos chaussures que vous choisirez de marche car on fait des kilomètres dans cette ville qui monte tout le temps.
Un conseil quand vous êtes place du commerce plutôt que de monter à pieds au Chiado, passer par la Fnac y a des escalators ... De la même place si vous voulez aller au Castel prenez le tram 28 dans les rues parallèles. N'hésitez pas à demander, les Lisboètes ont l'air un peu bougon mais ont tous le cœur sur la main. Pour l'apérif c'est "ginjinhas" avec la cerise au fond du verre
Pour aller à Bellem visiter les musées et manger les pasteisl de nata (patisseries typiques) ou aux "dockers" vous choisirez le Taxi. Et le métro pour le parc des nations (Station orient).
Bien Manger : En bas du Bario Alto prés du port (prés du musée du fado) il y a deux petit restos en terrasse qui ne paie pas de mine. Et d'une manière générale on mange mieux dans ce coin là que dans le centre prés des théatres ... Il y a des docks en face (les seuls ou l'on peut y aller à pied derriere une pompe à essence) pour y aller boire un verre ou diner aprés 22h . On dine de bonne heure au centre ville tard sur les dock et toute la nuit au Bario Alto à vous de voir.
Danser sortir écouter du fado, voir un musée, un spectacle, Lisbonne pour les enfants etc. allez voir le site très bien fait de l'office du tourisme http://www.visitportugal.com. Un dernier conseil : si la vie est moins chère au Portugal qu'en France : Lisboa sur ce sujet là tente aussi de nous rattraper.
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