Nous sommes arrivés en Bretagne depuis quelques jours. Le vent est frais, les soirées calmes et le bruit de la mer sous les fenêtres baignent l'ambiance d'un délicieux romantisme. Je connais mal cette terre de grands voyageurs. J'aimerai rester et goûter le parfum de la tourbe, sentir la colère sourde, la culture sous le joug de l'empire. Muselière même à la langue. Je ne comprend rien, mais j'aime les couleurs, les gris , les ocres. Il y a pour le peintre une gamme de tonalités qu'un éclat de nuages fait exploser en vrai bleu, en vrai rouges, sables et verts. Les roches noires que la mer embrase trahissent mal la mémoire sombre de la colonie. On sent en ses tourments les résurgences d'une histoire que la foret garde en secret.
Nous habitons un vieux château restauré qui plonge ses pieds dans l'océan, celui ci est étrangement calme comme s'il retenait sa colère.
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