Encore une photo retrouvée dans la boite en bois au fond du placard de ma mère. Il n'était pas question de privilégier ici une branche ou l'autre de la famille. La semaine dernière je rendais hommage à un arrière grand père tunisiens, c'est au tours de la branche maternelle cette fois : Luxembourgeoise. C'est la seule que j'ai de mon grand père. La petite fille en bas à droite est ma mère, dans les bras de Margueritte ma grand mère. Mon grand père est l'homme en noir. 1936 en France : les premiers congés payés sont l'occasion d'entreprendre le voyage vers le pays natal: le grand duché ! La photo est prise bien sur à Echternarch. Cette petite ville est frontalière et coupée par la rivière qui sert de frontière avec l'Allemagne. Petite particularité de cette image, l'homme debout à gauche est un des oncles " de l'autre coté". Ainsi cet Allemand dont j'ignore toujours le nom a toujours été affublé de ce "sobriquet" "l'oncle de l'autre coté".
Les histoires familiales ont de cruels rebondissements. Il semble bien qu'un des membres de cette famille maternelle occupait un poste a sombres responsabilités dans la Wehrmacht durant la guerre dans le camps de concentration où fut déporté un de mes grands oncles Tunisiens de ma branche paternel.
Le plus "drôle" c'est qu'avec leur manie de s'entre-tuer, je reste visiblement le dernier descendant des deux lignées. Mort de rire ! (sans jeux de mots). Quel apprentissage du pacifisme que de remonter à travers la généalogie pour prendre conscience l'horreur des guerres. On ne s'étonnera donc pas que, lorsque l'armée française m'invitât à accomplir mon service militaire, ma conscience me dictât d''objecter. Je préférai alors la condamnation à la prison plutôt que l'apprentissage de guerre.
Voilà comment une simple image peut contenir en elle plus de choses qu'il n'y parait. Je suis pas mécontent de l'avoir retrouvée.
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