L'homme est connu comme un photographe américain d'origine anglaise, célèbre pour ses décompositions photographiques du mouvement, Mort en 1904. On a souvent pensé que sa facsination du mouvement venait de ce qu'il eut un grave accident de diligence. En 1972, Vladimir Velickovic réalise des séries de peintures et de dessins inspirés de ses photographies. Il est trés étrange de ce rendre compte à quel point le sens est aussi dans le noir et blanc. Les couleurs de Velickovic sont du mouvement. Il ne s'agit en aucun cas de couleurs. On perçoit aussi dans ces accidents de la douleur, sombre mémoire du peintre "témoin, dans son enfance, des atrocités commises par les nazis en Yougoslavie ". En justaposant les deux il me semble tout à coup que l'oeuvre parle de l'autre... la souffrance des choses plutôt qu’en sa banalité. Puisque la logique n’existe pas, l'artiste pioche et concasse sans cesse pour tenter de combler l'accident. Mais je crains qu’il n’est pas de fond. Souffrir pour exister. Rugir pour exister. Frapper pour exister. Souffrir encore, souffrir toujours. les mauvais songes, les rages ravalées, le cri lancé. Tout est là qui m'avait échappé jusqu'alors. La joie, l'humour la légèreté eux mêmes ne cachent parfois que cette même plainte. Je passe ces derniers jours par des couloirs d'hôpitaux, à chaque chambre deux lits et des corps de personnes âgées qui ressemblent à cela. Nous les cachons là du regard de l'extérieur car il ne s'agit pas de banal supportable. Il s'agit d'un réel qui raconte ce que nous somme finalement au quotidien...
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