
Tandis que j'étais à l'hôpital, je n'arrêtai pas de penser à cette femme. J'ai trouvé cette photo qui une fois encore, mieux qu'un long discourt, raconte l'histoire. Et alors que je suis allongé la plupart du temps j'ai décidé de préparer une expo de dessins numériques que je réalise alité. C'est cette photo qui m'en donne l'envie et le courage.
" Le 17 septembre 1925, Frida prend le bus pour rentrer chez elle après ses cours. Mais l’autobus sort de la route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvèrent la mort sur le lieu même de l’accident. Frida fut transpercée au niveau de l'abdomen par une tige de fer jusqu’au vagin, le pied droit fut broyé, la jambe gauche en mille morceaux (11 fractures). Le bassin, les côtes et la colonne vertébrale furent également brisés. L'épaule ne fut que démise. Elle fut clouée au lit pendant trois mois et passa un mois à l’hôpital. Environ un an après l’accident, elle dut retourner à l’hôpital et on constata qu’une vertèbre lombaire était fracturée. Elle dut porter divers corsets en plâtre pendant neuf mois pour guérir. C’est à ce moment là qu’elle commença à peindre : on plaça un baldaquin sur son lit sous lequel on mit un miroir sur toute la longueur pour qu’elle puisse se servir de son reflet comme modèle. Ce fut le début d'une longue série d'autoportraits, parmi les 150 peintures qu'elle accomplira dans sa vie. " ( extrait du blog indianna69 ).
La douleur est une proie qui occupe vite tout l'espace, il faut une grande force pour dépasser le corps et se réaffirmer : cette femme à su le faire. Sa peinture reste sans concession. Rares sont les artistes qui portent cette force et cette présence audacieuse qui rend impossible de dissocier l'oeuvre de son auteur.
Voilà sans doute pourquoi on discerne des sentiments particuliers, mélangés et équivoques, dans la peinture de Frida Kahlo.
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