Voilà, "il y a la guerre" et on nous parlera bientôt de ces professionnels de la mort : les militaires qui vont rentrer traumatisés d'avoir fait ou vécu des horreurs. On fera même des films la dessus.
Les victimes civiles : des femmes, des enfants, des expatriés, des gens qui bossent, des habitants qui se trouvent sur la mauvaise trajectoire au mauvais moment, au mauvais endroit, des déportés en exode : eux, s'appellent des victimes collatérales. On dit aussi des dommages. On pourrait dire des altérations, des méfaits, des pertes ou des ravages collatéraux mais non ! On a choisit le mots "dommages" comme si on regrettait déjà... On les oubliera de toute façon car ce sont des accidentés sur la route de la victoire.
On va se demander les raisons de cette guerre : moi, je n'en sais rien, si ce n'est que ce sont toujours les mêmes depuis la nuit des temps : la guerre du feu, du pétrole, de l'uranium, les croisades, les idéologies, le commerce, le territoire... Ce qu'il y a de bien dans la guerre c'est que les bonnes raisons que l'on se donne pour la faire sont comme les bonnes consciences que l'on s'achètent. Tout dépend du prix que l'on est prêt à payer. Et au final, on finira tous par dire que prendre des vies c'est toujours trop cher.

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