
Les rares déplacements pour le moment se font vers l'atelier. Comme j'en ai déjà parlé ici, il est étrange de constater que sa propre vision du monde est soumise à une géographie que notre corps nous impose. Mon intérêts pour ce qui se passe au delà grandit chaque jour, à mesure que s'éloignent les courbatures et la douleur. Certains jours pourtant je reste cloitré, furieux contre cette géhenne qui impose à la raison sa loi en passe de devenir immuable.
Je compare ma façon de me déplacer à celle d'un insecte à qui l'on aurait arraché une patte ou deux par plaisir. On s'indigne, il est vrai, de la barbarie du geste sans penser que cette mésaventure plonge l'animal dans un furieux sentiment de fierté d'avoir enfin la silhouette du Docteur House.
Je songe parfois à m'acheter une canne, non pour parfaire mon look mais plus pour me défendre des turpitudes de la villes et de ces intersections.
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