J'aime poser sur le papier des histoires. C'est, sans doute, pour cela que la forme "nouvelle" me convainc autant. Je me débats avec la langue française. Je me glisse avec délectation et volupté dans la peau des personnages autant que dans les fautes d'orthographe.
Les trois textes que je présente dans cet ouvrage collectif sont trés différents. "Le belvédère" par exemple est d'une composition particulière car j'y écris au féminin, pour la première fois. Dans ce récit j'essaie de percer ce mystère éternel et fascinant du désir féminin. Je me mets dans la peau d'une femme aux prises avec la dure loi des fantasmes et de l'autoérotisme. J'avoue que je ne me suis pas ennuyé à le rédiger. Pour l'autre nouvelle, "Les mouettes", j'ai voulu construire en dialogues, un univers romantique et attachant chez nos voisins. Ceux dont on ne parle pas, dont on dit qu'ils sont des gens simples parce qu'ils regardent Tf1. Dont on se moque aussi, mais qui au bout du compte, sont vraiment touchants. La troisième est un texte écrit en 2009 pour la radio, peu après la sortie de "nuits off ". C'est une courte nouvelle dans la pure tradition du règne de la chute. Jubilation de surprendre le lecteur comme on ferait une farce.
Je partage les pages avec 7 auteur(e)s extraordinaires, mon amie réunionnaise Virginie Sallé, presque ma soeur d'écriture et cette fois elle rédige au masculin. Ironie. Virgine me dit tout dans la vie comme le font les vrais amis, mais lorsqu'elle l'écrit c'est fort, c'est drôle et c'est émouvant. Nous racontons donc des histoires d'amour aux côtés d'Anais Valente écrivaine et blogueuse belge dont j'adore la plume. Tout comme Caroline Capossela et Francesca di Mattia Bikbova. Cette dernière est italienne, toutes trois pétillantes, étonnantes, déroutantes. Je suis déjà impatient de les retrouver vite en paroles, en lectures et en mots... Un recueil lilo ne serait pas ce qu'il est sans notre chère Dominique de Liège, intemporelle et sans Stéphan Pardie. Lui aussi devenu un véritable ami. Notre rencontre par la plume et le violoncelle est déjà presque un sujet de nouvelle. C'est Antoine Morise qui nous a présenté. Ce brave Antoine, durant prés d'une année, réussit à me faire dompter mon violoncelle. Je ne sais pas qui de l'instrument ou moi à domestiquer l'autre. Toujours est il que quelques verres plus tard, je trainais dans Paris avec Stéphan, mon éditeur(e) et un bougre d'écrivain Moldave invité également de ce bouquin. Spiridon Bundita Touloupe. Nous vantions la beauté des filles slaves, commentions le Gevrey Chambertin et la vodka bison Żubrówka. Nous faisions donc de nos ivresses : actes de littératures. Et ainsi dans les pages de ce nouveau recueil lilo, vous ferez la connaissance d'Arsinoé. Ici Stéphan donne naissance à une héroïne dont la littérature ne pourra jamais se remettre. Elle rejoint Anna Karénine et Scarlet O'hara au rayon des sex -symboles. En pire. Je n'essaye pas de vous décrire l'émoi qui ponctue la lecture de ces deux auteurs Spiridon Bunita dit lui-même "qu'en matière d'amour : les sentiments sont une posture obscène".
Bref on s'est tous bien amusés à faire ce bouquin ! Vous devriez vous marrer à le lire. Voilà un opus des éditions lilo à ne pas rater encore une fois. Il sortira le 12 octobre et on se retrouvera toutes et tous dans mon atelier de la rue Moreau pour boire un verre évidement. Rien que ça aussi devrait être une fameuse histoire. Si vous passez par là !
le site des éditions lilo
L'évènement
les éditions lilo
photo AM