Une baraque oubliée surplombe le village ; dans le temps il n’y avait là qu’une ferme lorsque j’étais enfant. Maintenant c’est un lotissement avec ses pavillons bien plantés côte à côtes. Une seule route, parfois un tracteur passe. De la paille au sol, une remorque, des gouttières, un portail métallique. Autour, des ronces et des tas de pierres. Parfait. Le vergé est resté entretenu par le jardinier. Un voisin laisse gueuler ses oies et son coq dés 5 heure du matin. 4 h 45 exactement aujourd hui, c’est radical pour que je me lève en le maudissant.
Les tiroirs de la maison regorgent de trucs en tout genre, je suis un zombie à peine réveillé. Je reprend possession de mes meubles, je me mets donc, avant le levé du jour à ranger mon bazar, retrouver des disquettes, des fichiers. Dans le temps on retrouvait des objets, des outils dans les vielles commodes qui sentaient le camphre. Désormais la poussière reste bien réelle mais les découvertes sont numériques.
Tout celà me donne l’idée d’une série de croquis sur la vie dans ces lotissements, ces HLM à l’horizontal comme les appelait mon frère. Les maisons séparées de haies de thuyas taillés en hauts murs mitoyens racontent des histoires digne de Faulkner… Je m’y consacrerai prochainement.
Mais avant celà j'envisage de me mettre au tir à l'arc et de je suis fermement convaincu qu'un coq au vin est le seul remède contre l'insomnie forcée.