"Loin d’être une partie de plaisir, la cavale est une prison parallèle" disait Jean Claude Pirotte qui aura passé sa vie à fuir, et que la maladie a finalement rattrapée ces jours ci. C’est dans ces injonctions que j’identifie parfois mes personnages.
Je garde l’idée qu’un narrateur est toujours un peu triste, comme dans une solitude noire. A fond de cale et en voyage. je n’arrive pas a imaginer un narrateur autrement qu’alcoolique, buveur héroïque en proie à des démons intérieurs.
Le mien est en littérature par hasard, comme moi. Il dérive lucidement et me ressemble de plus en plus. Il est minuit depuis toujours pour lui. Et il déteste par dessus tout l’idée de disparaitre. le narrateur par logique est immortel. Les écrivains, les poètes et les artiste hélas ne le sont pas.