Couper le son du passé

Le narrateur de notre histoire est convaincu d'être victime d'une mémoire défaillante. Il a brusquement coupé le son du passé, lequel n'a pas totalement disparut, les souvenirs ne s'évaporent pas certes, mais restent en filigrane, en fond sonore lointain.
Voilà donc notre personnage libre de toute racine et prêt à attaquer chaque jour un nouveau projet de peinture,  d'écrire un texte,  d'échafauder un plan comme une histoire nouvelle dont le récit puise ses racines dans une contemporanéité logique. Dualité passionnante autant qu'illusoire où chaque jour est une nouvelle découverte. Un présent haletant ! hanté, hélas bien vite par quelques résurgences, un vilain tintamarre digne d'une décharge municipale.