Les silhouettes iPod sont des icônes du 21 ème siècle.
En 2003, l'équipe TBWA / Chiat / Day de Lee Clow, James Vincent, ancien DJ et musicien et directeur artistique Susan Alinsangan, sont chez Apple pour une réunion avec Steve Jobs afin de définir la campagne de publicité pour iPod.
Ils avaient élaboré un échantillon d'œuvres d'affiches, de photographies et de propositions de panneaux d'affichage extérieurs qu'ils ont étalés devant Jobs sur la table de la salle de conférence. Ces échantillons offraient une gamme d'images, certaines des images photographiques traditionnelles sur fond blanc et d'autres avec des silhouettes qui soulignaient les iPod blancs et leurs fils blancs. Certaines des images photographiques offraient des images fixes commémorant des moments musicaux du passé qui étaient recouverts de poèmes insistant sur l'importance de la musique. l'idée était bien évidement de récupérer l'imagerie des cultures urbaines pour l'adapter au nouveau produit informatique de la marque : un petit lecteur musical de poche (l'ancien walkman).
Steve Jobs Jobs a d'abord été attiré par certaines des images photographiques, mais il a vu que l'équipe de l'agence publicitaire privilégiait les silhouettes. Jobs secoua la tête, pas certain que les silhouettes fonctionneraient, selon le récit de la réunion de Walter Isaacson dans son livre, Steve Jobs se plaint que les visuels "ne montre pas le produit", pensant peut-être que davantage d'images de type informatique étaient nécessaires. "on ne dit pas ce que c'est." À ce moment-là, James Vincent a dit à Jobs que les images de la silhouette pourraient inclure un slogan comme, "1000 chansons dans votre poche." Cela a apparemment satisfait Jobs et il a donné le feu vert pour les silhouettes. Et comme Isaacson le fait remarquer, même si Jobs avait d'abord des doutes, il a rapidement «affirmé que c'était son idée de pousser vers les publicités les plus emblématiques».
La campagne conçu pour un produit (l'iPod) devient bien vite une campage d'image de marque.
Avec ses silhouette Apple n'était désormais plus un vendeur de produit informatique mais un fournisseur de mode de vie.
Mais si l'image des silhouettes a marquée les esprits, c'est aussi et surtout car Jobs va lui consacrer partiquement tout son budget publicitaire de cette année là : Il pensait que l'iPod positionnerait Apple comme une entreprise innovante et attrayante pour les jeunes. "J'ai donc transféré 75 millions de dollars en publicité sur l'iPod, même s'il n'en justifiait pas le centième", a-t-il déclaré plus tard. C'est à ce prix que les silhouettes de Lee Clow sont devenues emblématiques...
Ce n'était plus une campagne d'affichage, celà devint un matraquage en bon et du forme.
Commentaires