Notre narateur à repris la route mais elle ne menait nulle part. En rentrant chez lui, il est allé encore une fois au bout d’une de celles qui disparaissent sans laisser de trace aprés une bonne heure de chemin empiérré.
Peut-être que le pire réside dans cette faculté qui nous habite d’oublier. Un peu comme une rencontre entre deux être qui ne se parleraient pas… Une agrégation silencieuse, comme un sentiment qui n’aura jamais d’existance.
Il est descendu de la voiture en laisant le moteur tourner. Juste pour regarder ce présent autrement qu’a travers l’écran d’un parre brise. Etre ici par le vent du hasard et ne jamais retourner d’ou l’on vient. Le vent du Montana et l'odeur des cheveaux, la pluie sur les trotoires de Galveston, la neige de l'Ontario quand elle craque au parfum du feu de bois.
Sentir qu’un jour ce genre de moment n’aura plus aucun sens. Il se demande seulement qui de lui ou de sa mémoire dans quelques mois, dans quelques années, sera trahi par l’image qu’il s’est construite de cet instant.
Il se dit qu’un personage de roman allumerait une cigarette devant cet étonnant paysage mais il ne fume plus.
Bien malgrés lui, il ne peut chasser de son esprit l’idée saugrenue que ce genre d’endroit serait idéal pour faire disparaitre un cadavre.