Silhouettes larcrymogènes du 23 Mars 2023.
Le choix d’une série de clichés de manifs est sans doute le moment crucial pour un photographe de reportage, éviter la flamme qui fera sensation et privéligier le prise de vue qui résume et exprime la situation. Le photographe documentaire disparaît derrière le strorytelling. Parfois une seule photo résiste aux gros plans à sensation et constitue un dialogue réaliste. Cette photo de Laurent Cipriani reprise par la presse internationale sur les évènements des derniers jours à Paris est une œuvre d’art dans la mesure ou elle ne nous laisse pas indemne. Ce photographe s'attache dans son travail à poser l'objectif là où les choses semblent nous ressembler, comme si nous étions nous même représenté et identifiés dans cette représentation de notre époque.
Ici, la rue expose une détresse et une violence que reflète cette image, celle de la situation qui se joue sous nos yeux : des silhouettes dans lesquelles nous ressentons ce qui se passe : un drame dont nous sommes à la fois acteurs et victimes.
voir aussi à propos de ce photographe
http://galeriedomus.univ-lyon1.fr/2017/03/laurent-cipriani-along-the-road/
Voir à propos de l'arbitraires :
https://www.mediapart.fr/journal/france/230323/sait-que-vous-n-avez-rien-fait-m-ont-dit-les-crs-le-recit-d-alicia-une-nuit-en-garde-vue-pour-etre-allee-f
https://www.nouvelobs.com/social/20230324.OBS71321/il-y-a-mon-grand-pere-par-terre-les-images-d-une-charge-policiere-dans-la-manifestation-du-23-mars-a-paris.html