Des silhouettes fauves vont illuminer la suisse, le temps d'une expo !
C'est l'occasion de (re)découvrir le Fauvisme et quelques oeuvres rares. Ce mouvement artistique est précurceur des silhouettes affirmées et des couleurs saturées. C’est dans cette liberté d’écriture fauve que l’art moderne ira puiser sans complexe. Le talent de quelques précurseurs va inspirer tout le siècle.
Le fauvisme fut sans doute la passerelle entre impresionisme et art moderne, entre IX et XX ème siècle. Il est, sans doute aussi une belle histoire d’amis : Marquet, Rouault, Camoin, Manguin, Dufy, Braque qui se rencontrent et se lient d'amitié au sein de l'académie des bx arts. Mais aussi Carrière, Matisse, Puy, Derain, Laprade, ou encore Chabaud.
L’historien de l’art Alastair Wright revient en profondeur, à travers l’exemple de Matisse, sur le caractère hybride de la peinture fauve, qu’il considère comme symptomatique d’une société moderne dans laquelle les repères individuels sont dissous (Wright, 2004). Margareth Werth considère la représentation Fauve (à travers Puvis de Chavannes, Signac et Matisse) comme étant principalement une manifestation du rapport de l’individu au social. Dans une époque hantée par la question du temps comme donnée à la fois individuelle et collective, « Il n’en reste pas moins que l’expérience du Fauvisme pour ces artiste fut un engagement défait des règles académiques : « Ne plus rien faire qui représente quelque chose », écrit Derain à Matisse, comme une injonction (Labrusse, 2005, p. 336). La question fondamentale du rapport de l’être au réel ne s’instaure pas dans la représentation picturale de l’objet mais dans l’expérience même qu’engendre l’acte perceptif … » dit Claudine Grammont (le fauvisme 100 ans aprés).
A voir
au Kunstmuseum de Bâle jusqu’en janvier 2024