Les anciens chaix de Bercy sont devenus un nouveau quartier à part entière.
Ces terrains furent pourtant une commune libre jusqu'en 1860.
En dehors des murs parisiens, le vin n’y est pas soumis à l’octroi. Acheminé par la Seine, le vin en fûts est déchargé à Bercy pour y être manipulé et mis en bouteilles jusqu'en 1960. L’endroit devient donc le rendez-vous des libertins qui peuvent s’y divertir sans craidre la police Parisienne... Le joyeux Bercy est un lieu de fête : guinguettes et traiteurs s’y installent et prospèrent au bord de l’eau. La petite ville pinardière, est défendue par des grilles contre les assauts possibles des assoiffés écrit Léo Malet. L'ombre de Paul Verlaine, de Daumier oenologue émérite hante encore ces lieux... Désormais mal reconstruit autours d'un hangard Complexe cinématographique, il y traîne encore un air de province dans une seule rue animée le soir au coeur d'un quartier moderne attire à nouveau les parisiens... Une seule boutique de vin (Nicolas) : on peut y manger pour un prix normal. Les autres lieux se la joue "branchés" n'ont peur de rien.
Métro : Cour Saint-Emilion.
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topologie sonore Verlaine à Paris.
Encore sous le choc de sa tragique aventure avec Arthur Rimbaud, Paul Verlaine trouve refuge dans le 12ème arrondissement en 1885. Seul, perdu, réduit à une extrême misère, il y passe alors deux longues années difficiles.
Cette fois les vélos semblent vouloir s'imposer à Paris. La mode fait oublier que la ville n'est pas plate. Qui s''est essayé à Ménilmontant, la butte Montmartre et Montparnasse saura que les côtes ne sont pas pires que les faux plats. Quelques gouttes de sueurs plus tard entre les bus et les scooters et il faudra constater que les 371kms de pistes cyclables sont souvent un bon moyen pour tomber nez à nez avec un piéton. Les Parisiennes adoptent ce deux roues politiquement et diététiquement corect. Quel bonheur de constater ces défilés d'élégances entre les pots d'échapements. On est tous amoureux d'elles. Nous sommes pourtant quelques uns à réclamer la réouverture des douches publiques avant d'entrer au ciné, théâtre ou resto. Vous le sentez comment vous Paris à bicyclette ?
Les chiffres : le nombre de cyclistes à Paris a augmenté de 70% entre 2006 et 2007. Un tiers de ces cyclistes pédalent depuis l’automne. Sur la même période, les accidents, eux, n’ont augmenté « que » de 37,2%, faisant passer le nombre de cyclistes victimes d’accidents de 506 en 2006 à 694 en 2007.
Par contre les PV dréssés par la police aux cyclistes sont passés de 4000 à 11000 en un an.
Elle sont cent huit fontaines disséminées dans les rues, squares, jardins et bois de Paris. Elle portent le nom de sir Richard Wallace qui offrit aux parisiens marqués par la misère et le manque d'eau 50 de ces fontaines en 1872 . Le sculpteur Lebourg dut prendre pour modèle la femme du généreux donateur.
La question que se posent les Parisiens est de savoir ce que sir Wallace avait à se faire pardonner pour offrir à sa femme une telle attention ? Et ne s'agissait-il pas d'un pense bête ? : Où qu'il sorte dans paris le lord anglais ne pouvait oublier qu'il avait promis à sa femme de ne boire que de l'eau !
Le quartier est ainsi dénommé car le latin y sera la langue officielle jusqu'en 1793. Coincé rive gauche entre le Panthéon, le jardin du Luxembourg et le boulevard St Michel. Coeur universitaires Paris avec la Sorbonne et son animation turbulentes... Il fut le siège de la révolte de 1968. Le 3 mai De Gaule ordonait l'évacuation musclée de la Sorbonne occupée par ce qu'il appelait " la chienlit " : plusieurs centaines d'étudiants sont arrêtés, dont Jacques Sauvageot, le dirigeant du principal syndicat étudiant. Les étudiants réagissent aussitôt par des manifestations violentes contre les forces de l'ordre : jets de pavés, puis barricades. Qui s'amplifient ensuite à l'annonce de peines de prison pour les manifestants, pendant lesquelles commencent à fleurir les slogans libertaires. En cette époques de bourses étudiantes miséreuses, de crise du logement, de privations de libertés, les ouvriers et employés voient leurs salaires baisser régulièrement car l'inflation et la crise du pétrole grandit. Bref rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui.
Au fait, les casses-croûte à flics c'est en argot de l'époque la façon dont on appelait les pavés ! on se demande bien pourquoi !
Soyons comme Apollinaire à Paris " flâneur des deux rives " Rives Gauche pour le shoping à St Germain, les galleries d'art de la rue Guénégaud ; pour un petit restot qui fait l'angle d'une rue non loin des beaux arts. Traînons au jardin du Luxembourg pour finir rue de Bucy biensur * Voilà la rue Monge pour boire un verre. Et je me pose là pour faire le croquis rapide de l'élégance parisienne en impatiente de printemps. Rives Droite pour le spectacle de la place de Ternes et l'ancien Dupont devenu brasserie de luxe. La rive droite pour une expo au palais de Tokio et son resto débranché; pour un verre canaille dans le Bastille des passages et une soirée dans un théâtre oublié pour rire ou pleurer d'aimer vivre cette ville qui devient un parc d'attraction pour touristes...
* 1, rue Bourbon-Le Château et rue de Buci, 6e arrondissement: ces rues sont évoquées dans deux chapitres du Flâneur des deux rives: "d'Apolinaire" Il aime Marie Laurencin (peintre); elle le quitte et voilà les poèmes douloureux Alcool et le pont... Ecrits chez ses amis Etienne et Sonia Delaunay.
Mais il savait aussi faire de jolies descriptions des charmes de la ville.
C'est presque dépaysant d'aller diner au Wepler au sortir du théâtre. Ce lieux reste une brasserie parisienne un peu usée. On cherche du regard l'ombre d'Henry Miller. Dès 1928, Il en a fait son repère préféré. Quelques jours tranquilles à Clichy qui ne dureront pas (tranquille) tant son écriture libre lui vaudra de procès et diatribes aux états unis. La statut Moncey est toujours sur la place, mais toujours pas celle de Charles Fourier (œuvre du sculpteur Émile Derré) démontée sur l'ordre de Pétin durant la Guerre de 1939/45. Les statues des hommes respectables furent remplacées au fur et à mesure des années, les autres, non. Un dernier verre et on se laisse bercer par le bruit du malaxi de mémoire.
Voilà quelques lignes tirés de Jours Tranquilles à Clichy,
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