«A virus discriminant, traitement différencié : laissons les jeunes respirer !» invite GénérationLibre*, un laboratoire d’idées qui déplore que la longévité de la vie soit préférée à son intensité dans les colonnes du quotidien Suisse : le temps *
La question est d'importance tant elle relève de la liberté et de civilisation. Vivre et de laisser mourir est une question grave, même si le sujet est digne d'un film de James Bond ! Sur le fond on pourrait être d'accord d'appliquer la grille de lecture d'Aristote à l'état d'urgence sanitaire : «traiter de manière égale quelque chose d’inégal est la pire des injustices». Il faut se méfier de conclusions qui pourraient à ce prix ressembler à des slogans ou des raccourcis pour film de série B !
Dans l'article dont il est question : Maxime Sbaihi se réfère en matière de liberté à François Sureau qui fut le rédacteur des statuts d'"En marche", le partit du président au pouvoir, et donc, rassurons nous : l'académicien n'est ni un grand révolutionnaire, ni un philosophe :
S'il avait voulu faire sens politique, il eu fallu alors, à cette question de liberté perdue, citer Mikhaïl Bakounine :
" ... l'Etat, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains..."
Mais la réponse plus philosophique à la question d'actualité est portée par Platon en pareil cas :
“Il y a, selon moi, naissance de société du fait que chacun de nous, loin de se suffire à lui-même, a au contraire besoin d’un grand nombre de gens”. La survie du plus grand nombre serait alors la preuve d'un vie en société ?
A chacun de se faire son opinion et le scénario du film dont, espérons le, le déroulé ne sera pas macabre !
A lire sur le même sujet :
la Catastrophe ou la Vie », du philosophe Jean-Pierre Dupuy aux éditions du Seuil. ( Il tente de comprendre comment des « gens intelligents et cultivés », des intellectuels estimés, ont pu et peuvent encore, dit-il, « déraisonner au sujet de cette pandémie ». )
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A savoir :
« Génération libre » fondée en 2013 par Gaspard Koenig, ancien membre du cabinet de Christine Lagarde à Bercy et chroniqueur ultralibéral dans Les Echos.
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https://www.letemps.ch/societe/nom-quoi-sante-surpassetelle-valeur-republicaine-liberte
Lire aussi sur le même sujet
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/16/crise-sanitaire-le-risque-d-un-choc-intergenerationnel_6070113_3224.html
Les bouleaux de Laurent Nicolas : toile de 2,00 x 3,00m pour une installation en 2017