Confinés, les corps sont devenus interdits, dangereux, jaugés et inquiétants !
Depuis le mois de Mars 2020 le corps est confiné, voilé, masqué et s'il est partagé ce ne sera que virtuellement en apéro skype !
Des corps en communs sont devenus jaugés. Leurs représentations ne se fait que par la capture d'écran d'une convivialité numérisée. Amour snap, copinages messenger et confidences what app : notre corps n’est plus objet du desir de l’autre mais représentation 2D d’une exhibition pour écran plat ! sans parfums, sans étreintes.
Cloitrés, nous sommes des corps mutilés, expatriés en nous même… Comme un chien qui n’aurait que trois pattes notre corps est orphelin de proximités. Car l'Humain est un animal social qui a besoin des échanges physiques autant que l'air qu'il respire : "Il faut, écrit le philosophe grec Aristote, que les amis aient pu « consommer ensemble un boisseau de sel »", autrement dit qu’ils aient partagé un certain nombre de repas et de moments privilégiés.
Tout bon philosophe concèdera donc ici la réouverture des restaurants et des bars comme aussi essentielle que celle des librairies... cqfd !
Le 15 de chaque mois à midi heure de Paris les blogueurs de "la photo du mois" publient tous une photo sur le même thème.
Le 15 de chaque mois à midi heure de Paris les blogueurs de "la photo du mois" publient tous une photo sur le même thème. Ce mois ci un mot (ou un lieu) pour évoquer un film, choisi par Christophe...
Tu sera définitivement le seul dieu en qui je veux croire ; et cette pensée à elle seule m'invite une fois encore à boire un verre à ta santé !
Le 15 de chaque mois à midi heure de Paris les blogueurs de "la photo du mois" publient tous une photo sur le même thème. Cette fois ils rendent tous hommage à un mentor, un parent, un ami ou un artiste.
J’ai longtemps cru que le matin ne m’aimait pas, qu’il me délaissait encore engourdit de mes rèves pour s’occuper du monde, des autres. Je n’étais pour lui, qu’une ombre claire contournant des édifices fragiles, survolant un par un, les liens qui me retenaient à des souvenirs douloureux de la veille. Je croyais le matin ennemi du peintre. À part, sans doute, du Caravage qui fut le dompteur de la lumière de l’aube. Il est l’exception dont on fait les règles.
Aujourd’hui le matin est entré dans l’atelier comme un animal silencieux se glisse dans une maison, impatient du chant de la cafetière et de l’odeur du café. Ce matin est venu avant la froideur de la pluie tandis que je rallume le feu dans la cheminée. Une impression de déjà vu, de répétition, des dizaines de romans seront écrits pour décrire cet instant, des poèmes lus. Ce matin, alors que la maison dort encore, je suis descendu à l’atelier, ici l’alchimie des toiles blanches et de pigments odorants semble pétrifiée.
Je garderai cette aimable douleur en moi-même, j'en ferai des réserves. Alors ce matin : je vais en faire une toile…
Le 15 de chaque mois à midi heure de Paris les blogueurs de "la photo du mois" publient tous une photo sur le même thème. Que font ils donc en ce matin du 15 !
* Thème du mois proposé par Olivier Xoliv: Parce que LES CHAUSSURES sont notre style, montrez moi/nous vos plus chics. Parce que s'il n'y en avaient qu'une ce serait cette paire... le plus simple VOUS LES PORTEZ, avec ou sans chaussettes, collants, poils, fermées ou nus pieds ... et d'en haut vous les prenez en photo ...
Durant mes études, ce qui nous définissait était notre bibliothèque, il suffisait de parcourir les rayonnages des ouvrages d’untel et de l’autre pour avoir une idée asses précise de ces opinions politiques où de ces penchants sexuels.
J’étais à l’époque totalement indigné par cette pratique, car j’entretenais une peur panique que l’on s’approche de mes bouquins… J’avais en effet dés mon plus jeune âge été curieux par exemple de la vie des antilopes, mais aussi des motivations du club des cinq bien plus que les obligatoires littératures d’extrême gauche de l’époque et j’avoue que ma bibliothèque m’avait apporté plaisir et étonnements à lire les poésies de Rudyard Kipling autant que Boris Vian, sur la vie et les les secrets des Gazlles Thomson. J’étais donc paniqué à l‘idée d’être affublé d’une étiquette qui finisse en « iste » ou pire être pris pour un chasseur de bovidé d’Afrique !On en a pendu pour moins que ça !
Quelques années plus tard par chance, ce qui nous caractérisait était notre discothèque. Et voilà les amis qui à peine invités chez vous pour l’apéritif, se glissaient dans vos disques en guise de crudités.Le tout pour en tirer une sentence définitive ? Alors ?baba, rocker ou new wave…?
Cela fut horrible, car j’avoue que j’aimais autant les Te Deum de Gustave Malher que les Beach Boys,ma passion pour The Cure était à la hauteur de celle que je vouais à Marvin Gaye, bref la musique que j’écoutais ne me cartérisaitsurtout pas, au pire elle ne pouvait qu’être le reflet de ce que j‘avais traversé de modes et de tendances autant versatiles qu’opposées.Tous aussi passionnantes les unes que les autres…Crosby Still & Nash n’avaient rien à foutre au côté de ZZ Top !Et pourtant quel enchaînement entre la Grange, le Marrakech Express, le Good Save The Queen des Sex Pistols et un américain à Paris de George Gershwin. J’étais un inclassable pour mes congénères de l‘époque. J’en perdis des copains… Le monde est ainsi, on rejette parfois ce qu’on ne comprend pas ; il fallut se couper les cheveux, raser une ridicule moustache à la Freddie Mercury, acheter une Coccinelle, tomber amoureux, revendre la Cocinelle et acheter une Golf. Travailler dans la pub, habiter Rive gauche, bref !
Je passe la période filmographie ou celle des séries télévisées qui à leurs tours remplirent la sempiternelle soirée du top ten introspectif. Walking dead ou Game of thrones ?
Aujourd'hui donc ce qui nous definirait serait donc nos chaussures ? J’ai porté des pataugeasses du vieux campeur en randonnées, des tiags en lézards achetées à Cheyenne et des chaussures en toiles de Louisiane… J’ai vécu en savates deux doigts à la Réunion. J’airetiré mes chaussures dans des aéroports et marchandé des babouches dans des médinas d’Afrique du nord, des bottes fourrées en Norvège… J’avoue,j’ai des mocassins Prada et des souliers de « la halle aux chaussures » mais rien encore une fois ne me qualifie. Rien ne guide mes pas,j’ai fini par vivre pieds nus la plupart du temps… Sans m’en rendre compte. En rentrant à la maison, en allant chez des amis,Il m’arrive de retirer mes godasses au restaurant, comme je l’aurai fait en Inde ou en Indonésie, mais désormais personne n’ose l’interdire ou faire des remarques à "l’original" que je suis :bénéfice de l’âge mûr !
Depuis toujours, nous cherchons en vain à savoir ce qui nous fait, ce que nous sommes, nous n’en savons rien. Nous subissons des influences, des courants, qui comme la brise nous portent vers un autre nous même dont nous écrivons chaque jour la légende.
C’est cette histoire-là qu’il convient de raconter, car pour chacun de nous elle est différente. Et si, par hasard, quelques affinités nous rapprochent, ce ne sont soyons en certaines et certains,que des liens ténus, infimes et fugaces. Pas des moules dans lesquels nous fondre. C’est ce qui nous différencie, nous relit et nous unis, nous rend humains, tout cela nous aide à avancer et nous sentir plus humbles…
Le 15 de chaque mois à midi heure de Paris les blogueurs de "la photo du mois" publient tous une photo sur le même thème.
La démonstration d'action militante notre ami ERIC ci dessus nous démontre comment être solidaire à l'époque du révolution.com* ! Il garde néanmoins présent dans son esprit, et vous pourrez le constater qu'il mange tout de même 5 fruits et légumes par jour ! (un concombre et des bananes se cachent dans cette scène de manifestation virtuelle) ...
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Choisir son ombre pour sujet est évidement un terrain propice à envisager ici le syndrome de Petter Pan*. Je tiens à rappeler que cette pathologie n'est qu'une invention des adultes pour nous faire croire que nous ne sommes pas restés d'éternels adolescents ; d'ailleurs il suffit de se retourner subrepticement pour vérifier que régulièrement, dans notre dos, notre ombre fait en cachette quelques pitreries ! Tout le monde sait cela ...
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Quel beau sujet que la question de choisir de faire ce que l’on veut ! Surtout en cette période, à l’heure d’un déconfinement qui nous fait passer de l’assignation à résidence à la liberté sur parole… Serait-ce donc un sujet d'actualité ?
Le choix est la capacité d’échapper au poids des déterminismes et des lois de causalité. C’est cette liberté que Descartes qualifie de liberté d’indifférence et qu’il considère à juste titre comme le fondement de la liberté… Ne sentez vous pas ici le sujet du bac de philo 2020 poindre son nez , allons allons !
Une petite révision ne nous fera pas de mal ?:
Epictète mettait lui aussi en évidence ce pouvoir : « Un tyran me dit : - Je suis le maître, je peux tout. - Eh ! que peux-tu ? Peux-tu te donner un bon esprit ? Peux-tu m'ôter ma liberté ? (…) - Mais je puis te faire couper le cou (… ) - Tu es le maître de ma carcasse ; prends-la. Tu n'as aucun pouvoir sur moi." Ici on apprend, comme Sartre l'explique un peu plus tard que cette liberté absolue (de dire oui ou non à tout, jusque dans le sacrifice de sa vie) est le fondement politique de la démocratie. Mais si vous voulez avoir une bonne note n’oubliez pas de citer notre viel ami Spinoza avant d’aller boire l’apéro avec les copains :
« J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir »
Nous l’avons compris ici, cette année « en mai faire ce que l’on veut » me donne un peu la migraine !
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"Sois heureux un instant. Cet instant c'est ta vie."
Omar KhayyÃm
Je remercie René Paul Henri pour ce thème fort joyeux de la photo du mois. Vive le printemps reprend tout son sens en cette période, quel bonheur de se rouler dans l'herbe avec tous nos amis de la photo du mois ! Et redécouvrons donc à chaque instant le bonheur du partage. Que cette année, plus que jamais, l'éveil de la nature soit pour tous l'occasion de ces petits bonheurs irremplaçables.
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